

Note d’actualités agricoles – Février 2025
Cette note vous permet d’actualiser vos connaissances sur les filières agricoles bretonnes et les tendances de marchés. Pour chaque filière : des chiffres clés, des éléments conjoncturels, des actualités et les principaux éléments à retenir.
Filière lait
Tiré par un cours du beurre qui s’envole en raison d’une production européenne impactée par la FCO-3, le prix moyen payé aux producteurs bretons ramené à un lait de composition standard (38 MG, 32 MP) est de 494 €/1 000 litres en novembre, en hausse annuelle de 4,7 %. Au contraire les charges diminuent, en particulier sur le poste alimentation animale. Pour autant, cela n’enraye pas la décapitalisation du cheptel laitier breton, qui s’est accentuée en 2024.
Filière porc
Le prix du porc reste soutenu bien qu’il soit en retrait par rapport à 2023. La reprise des abattages en Europe et des exportations timides expliquent ce tassement. Par ailleurs, la Bretagne conforte sa position de première région française d’abattage de porcs en atteignant 61 % des volumes nationaux en 2024.
Filière volailles de chair
La France est relativement épargnée par l’épidémie de grippe aviaire. Cela lui permet d’accroître fortement ses abattages. La Bretagne est cependant à la traîne avec une faible croissance. La conclusion de l’accord entre l’UE et le Mercosur va pénaliser la filière avicole européenne, le Brésil étant un redoutable concurrent pour cette production.
Filière œufs
Les cotations des œufs se maintiennent à des niveaux élevés en raison d’une offre insuffisante pour répondre à la demande qui reste dynamique. L’indice des prix des matières premières recule permettant une diminution du coût alimentaire.
Filière viande bovine
La FCO a fait son apparition en Bretagne. Cette épizootie ainsi que celle de la MHE, risquent d’avoir des conséquences économiques pour les élevages touchés. Par ailleurs, elles entament le potentiel de production français et européen. Alors que la demande est assez solide, le marché est donc porteur, les cotations battent parfois des records.
Filière légumes frais
Les à-coups climatiques ont une nouvelle fois impacté les cultures légumières, entraînant des apports importants en chou-fleur en fin d’année 2024. Les rendements en échalotes sont une nouvelle fois décevants. La baisse des surfaces légumières se poursuit en Bretagne. La consommation se stabilise avec une embellie pour les légumes bios.
Filière légumes destinés à la transformation
Les surfaces semées sont en recul en 2024 que ce soit au niveau national ou dans le Grand-Ouest. La consommation des ménages est en recul en conserves alors que qu’elle augmente en légumes surgelés et poursuit sa hausse en pommes de terre transformées.
Filière alimentation animale
Le règlement européen pour lutter contre la déforestation importée a été reporté au 30 décembre 2025. Il concernera le soja, l’huile de palme et le bœuf. La Commission européenne a mis en place des droits anti-dumping concernant les importations chinoises de lysine et a ouvert une enquête similaire sur la valine. Le prix des vitamines s’envole.
Filières grandes cultures
La campagne 2023-2024 bretonne se conclut sur des marges céréales en retrait de 25 % dans les zones où les rendements ont été les plus pénalisés. Les résultats en maïs fourrage sont satisfaisants. Le scenario climatique se poursuit, avec des pluies largement excédentaires et de nombreuses crues de cours d’eau en Ille-et-Vilaine et dans le Morbihan.
Industries agroalimentaires
La rentabilité de l’agroalimentaire breton se dégrade : baisse de la valeur ajoutée et érosion du taux de marge brute d’exploitation. Les chefs d’entreprise sont attentistes face à l’incertitude du contexte politique français. Les négociations commerciales sont tendues, avec des demandes de hausses de prix des industriels qui ne sont pas comprises par la distribution.
Commerce extérieur et accords commerciaux
Le commerce agricole et agroalimentaire breton se maintient dans un contexte international tendu. Les tensions commerciales avec la Chine sont grandissantes. Le retour de Donald Trump aux Etats-Unis annonce un protectionnisme assumé avec des hausses de droits de douane à prévoir. La résistance s’organise pour empêcher la ratification de l’accord avec le Mercosur.
Consommation – Distribution
En janvier 2025, la déflation des prix se poursuit, bien que ceux-ci restent nettement plus élevés qu’en 2021. La déflation met à mal le chiffre d’affaires des grandes surfaces alimentaires. Le secteur bio connait encore des difficultés en GMS, bien que les distributeurs spécialisés enregistrent une croissance. Les négociations commerciales sont moins tendues qu’en 2024, mais l’attention se porte désormais sur la réforme de la loi Egalim prévue pour le printemps.
Emploi agricole et agroalimentaire
En production agricole en 2023, l’emploi non salarié continue de diminuer tandis que le salariat progresse. Entre 2023 et 2024, le nombre d’installations aidées est encore très bas, tandis que les signalements d’exploitations en difficulté augmentent de 16 %. Sur le marché du travail salarié, les offres d’emploi à pourvoir au 4e trimestre 2024 baissent de 9 % sur un an. Enfin, dans les IAA, l’emploi semble repartir à la hausse en 2024.
Retrouvez le support de présentation et le replay du webinaire
A l’occasion de la publication de la note d’actualité, un webinaire a été réalisé jeudi 13 février 2025, reprenant les éléments essentiels de cette note d’actualité ainsi que des compléments sur la Pac. Retrouvez ci-dessous le support de présentation ainsi que le replay de ce webinaire.