Les premiers résultats du Recensement Agricole pour la Bretagne

Le recensement agricole permet de voir comment l’agriculture a évolué sur la dernière décennie. La publication des chiffres provisoires pour 2020 permet de faire un zoom sur la Bretagne et ses départements. Deux chiffres à retenir : un quart d’exploitations agricoles en moins en 10 ans, et une SAU moyenne de 62 ha.

Un quart d’exploitations agricoles en moins en 10 ans


Selon le dernier recensement agricole, la Bretagne compte 26 335 exploitations en 2020. Elle perd ainsi 8 110 exploitations entre 2010 et 2020, ce qui correspond à une baisse de 23,5 % (contre -20 % au niveau national). Mais la baisse est moins forte que celle de la décennie précédente (-33 % entre 2000 et 2010).

La diminution du nombre d’exploitations est plus forte en Ille-et-Vilaine (-27,3 % soit -2 630 exploitations) et moins forte dans le Finistère (-19,6 % soit -1 520 exploitations). En Ille-et-Vilaine, la forte baisse s’explique principalement par la disparition de 1 400 élevages spécialisés en herbivores, dont près de 1 200 élevages bovins. Quant au département du Finistère, il profite du développement du nombre d’exploitations légumières dont le nombre passe de 280 à 610 entre 2010 et 2020. A noter la perte de 380 exploitations finistériennes orientées dans les « autres grandes cultures », activités qui comprennent principalement la culture des légumes de plein champ.


Au niveau régional, la part des exploitations à spécialisation végétale progresse (de 45 % en 2010 à 52 % en 2020). C’est donc l’élevage qui perd du terrain (de 43 % à 37 %), tandis que la part des exploitations mixtes est quasi stable (de 12 % à 11 %).

En 2020, le travail sur les exploitations est réalisé par 51 210 équivalents temps plein (ETP), dont 69 % de main d’œuvre familiale et 31 % de salariés. Ces ETP sont en baisse de 10 % par rapport à 2010. Le travail familial diminue de 19 % tandis que l’emploi salarié progresse de 16 %.

Une moyenne de 62 ha de SAU pour une exploitation bretonne en 2020

Selon les données provisoires du Recensement agricole 2020, la SAU (superficie agricole utilisée) bretonne s’élève en 2020 à 1,624 million d’hectares. Elle représente 59 % de la superficie totale de la région.

Entre 2010 et 2020, la SAU bretonne diminue très légèrement de 0,9 % (-1 % au niveau national), ce qui génère malgré tout une perte de près de 14 000 ha. On observe des différences selon les départements bretons, avec un recul un peu plus sensible en Côtes d’Armor (-1,1 %) et en Ille-et-Vilaine (-1,3 %), moins sensible en Finistère (-0,7 %) et une stabilité en Morbihan (-0,1 %).

Les exploitations spécialisées bovins lait disposent de 41,7 % de la SAU bretonne (soit 1 point de plus qu’en 2010). Cette part monte à 51,3 % pour le département d’Ille-et-Vilaine et est inférieure à 39 % pour les trois autres départements bretons. Concernant les exploitations spécialisées en porcs et volailles, elles disposent de 18,6 % des surfaces bretonnes (en baisse de 4 points par rapport à 2010). Cette part monte à 23,2 % en Côtes d’Armor et 20,8 % en Finistère contre 12,2 % en Ille-et-Vilaine.

La SAU moyenne par exploitation atteint 62 ha (contre 69 ha en France), avec des différences selon les départements bretons : 59 ha en Côtes d’Armor, 61 ha dans le Finistère, 63 ha en Ille-et-Vilaine et 64 ha en Morbihan. Elle est en hausse de 14 ha dans la région (identique à la progression française) entre les recensements de 2010 et 2020, et de 29 ha par rapport à 2000. C’est en Ille-et-Vilaine que la SAU a le plus augmenté (+17 ha).


Rédigé par Anne Bertagnolio

Chargée de mission Economie - Emploi, référente sur l'emploi et la formation

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