La restauration collective : un débouché d’avenir pour l’agroalimentaire breton

Que ce soit pour répondre à des objectifs réglementaires ou pour participer à des dynamiques de filières, la restauration collective veut proposer davantage de produits français dans ses assiettes. L’agroalimentaire s’organise pour répondre à la demande. De nouveaux partenariats voient le jour comme entre Tendriade et Sodexo ou entre Terrena et Compass.

Entre consolidation des marchés et sécurisation des approvisionnements

S’approvisionner avec au moins 50 % de produits durables et de qualité, c’est une obligation pour la plupart des secteurs de la restauration collective depuis janvier 2022. Cette ambition, issue de la loi Egalim, a pressé la restauration collective à s’intéresser de près à l’approvisionnement local. Tous les acteurs sont proactifs pour réaliser des achats de proximité. Ils sécurisent ainsi leur approvisionnement tout en répondant aux objectifs de la loi.

Des opportunités se dessinent pour les filières agricoles et agroalimentaires. Alors que certaines d’entre elles connaissent une baisse de production (voir notre article De la décapitalisation bovine à la baisse des abattages), cette nouvelle tendance vient consolider leurs marchés auprès des opérateurs de la restauration collective. De belles dynamiques collectives se mettent en place !

La restauration collective comme relais de croissance pour l’agroalimentaire breton

L’entreprise bretonne Tendriade, spécialisée dans la transformation de viande de veau, vient d’obtenir la certification environnementale de niveau 2 pour sa démarche « Le veau responsable ». L’entreprise peut dorénavant positionner son offre en restauration collective pour répondre aux obligations de la loi Egalim. Il s’agit d’un vrai relais de croissance face à des ventes en grande distribution qui se replient d’année en année.

Tendriade est le premier acteur du marché du veau à obtenir cette certification. La démarche a vocation à se renforcer : d’ici 2023, 30 % de l’offre sera certifiée de niveau 2, avant de progresser vers le niveau 3, reconnaissance en HVE (Haute Valeur Environnementale). Cette initiative s’avère fructueuse : un premier contrat a été signé avec le groupe Sodexo à la mi-septembre.

La restauration collective s’engage pour la pérennité des filières agricoles et agroalimentaires

Suivant également cette même stratégie, le groupe Compass s’engage à renforcer ses achats auprès des coopératives agricoles françaises d’ici 2030. Des perspectives intéressantes pour Sodiaal, l’un des fournisseurs du groupe pour le lait, ou Terrena pour la viande.

Les échanges entre Compass et Terrena s’intensifient pour aboutir à des partenariats solides sur le bœuf et la volaille. Le groupe de restauration collective est prêt à modifier sa façon d’acheter en privilégiant des carcasses plutôt que des pièces. Garantir ainsi la valorisation de l’ensemble de la carcasse participe à une meilleure rémunération des agriculteurs.

Compass se dit également prêt à travailler au développement d’une filière légumineuse. L’enjeu de la végétalisation des assiettes est tel que le groupe semble prêt à investir dans des outils de transformation pour construire cette filière. Qu’on se le dise, la restauration collective est déterminée à participer à l’avenir des filières agricoles et agroalimentaires !

Rédigé par Delphine Scheck

Chargée de mission Economie - Emploi, référente industries agroalimentaires et commerce extérieur

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