Quelle évolution des besoins en compétences pour les actifs agricoles bretons ?

Dans un contexte agricole de plus en plus complexe et de plus en plus mouvant (marchés agricoles, attentes des consommateurs, changement climatique, technologies agricoles…), les métiers et les compétences des actifs agricoles évoluent. C’est pour répondre à cette question sur l’évolution des besoins en compétences qu’une étude a été réalisée par les Chambres d’agriculture de Bretagne.

Les compétences pour les actifs agricoles ne se résument bien évidemment pas aux seuls savoirs dans les fondamentaux de l’agriculture que sont l’agronomie, les productions végétales et la zootechnie. D’autres savoirs, savoir-faire et savoir-être sont également importants voire indispensables.

Contexte agricole

Volatilité des marchés agricoles, environnement politique et réglementaire, changement climatique… Le contexte autour de l’agriculture est de plus en plus complexe, mouvant et interconnecté. Connaitre ce contexte permet d’être mieux armé pour s’y adapter en faisant des choix éclairés pour son exploitation.

Gestion d’entreprise

En lien avec cette complexité du contexte agricole, les compétences en gestion d’entreprise deviennent une nécessité incontournable qui doivent s’acquérir dès la formation initiale : comptabilité, gestion économique et financière, gestion des contrats, réglementation…vont permettre de construire sa stratégie et de piloter son exploitation.

Savoir déléguer

Le pilotage de l’exploitation demande du temps pour être en veille, s’informer, réfléchir à ses projets et les concrétiser. Par ailleurs, dans des exploitations plus grandes et/ou plus complexes, il est difficile pour une seule personne de tout maîtriser. Il faut donc savoir bien s’entourer et déléguer certaines tâches à des salariés ou à des prestataires externes.

Gestion des ressources humaines

Attirer, recruter et fidéliser des salariés est une fonction majeure qui ne s’improvise pas. Cela demande des compétences en droit du travail, en organisation du travail, en gestion des relations humaines. Et cela concerne autant les exploitations qui n’ont qu’un seul salarié, que celles qui en ont beaucoup.

Communiquer

Communiquer devient de plus en plus incontournable. Au-delà des partenaires, fournisseurs, conseillers, salariés, clients, le besoin de communiquer s’étend car l’agriculture est regardée de toute part : les voisins, collectivités, associations, consommateurs et la société en général. Selon les situations, il faut dialoguer, faire de la pédagogie, développer un argumentaire, gérer des conflits…

Maîtrise des outils numériques

Aujourd’hui et encore plus demain, les outils numériques sont partout que ce soit pour produire (automates, robots, capteurs…), pour la gestion administrative (mail, telepac…), pour vendre ou communiquer (site internet, réseaux sociaux…).

Capacité à apprendre

Etre curieux et ouvert d’esprit doit permettre aux actifs agricoles, tout au long de leur carrière, de se former et de s’informer pour comprendre leur environnement, saisir les opportunités, s’adapter à de nouveaux outils ou de nouvelles pratiques.

Dans l’acquisition des compétences, la formation initiale joue bien évidemment un rôle essentiel pour acquérir un certain nombre de savoirs. Néanmoins, elle ne peut pas tout apporter. Par exemple, dans le domaine des technologies agricoles, il serait impossible de demander à la formation initiale de préparer les jeunes à tout ce qui existe. La formation initiale doit apporter aux jeunes les bases pour qu’ils soient ensuite en capacité d’apprendre et de se former tout au long de leur carrière. Car en effet, la formation tout au long de la carrière est tout autant indispensable que la formation initiale pour approfondir certaines connaissances, s’adapter techniquement, prendre en compte l’évolution du contexte et des enjeux agricoles.

Pour la réussite d’une entreprise et plus largement d’un secteur d’activité, les compétences sont une ressource indispensable. L’avenir de l’agriculture se joue donc pour partie au regard de son capital humain. Les femmes et les hommes qui feront l’agriculture de demain doivent donc être présents, mais également préparés, accompagnés, de la formation initiale à la formation tout au long de la vie, pour maintenir une agriculture bretonne forte, qui sait évoluer et qui s’adapte.

Vous pouvez également consulter un autre volet de l’étude sur la description de profils d’agriculteur en 2040, profils décrits dans le cadre de l’étude de l’Union Européenne, « Farmers of the future ».

Pour en savoir plus, retrouvez l’étude des Chambres d’agriculture de Bretagne sur l’évolution des besoins en compétences pour les actifs agricoles de demain :

Cette étude a bénéficié du soutien financier de l’Etat (Dreets) et de la Région Bretagne dans le cadre du Contrat de Plan Etat – Région.

Rédigé par Anne Bertagnolio

Chargée de mission Economie - Emploi, référente sur l'emploi et la formation

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