Webinaire et note de rentrée – Septembre 2025

C’est la rentrée ! Pour gagner du temps et vous remettre à jour rapidement sur la situation macroéconomique et politique des filières agricoles régionales, le service économie-emploi de la Chambre d’agriculture publie sa note de rentrée. Au programme : actualités des filières bretonnes, du commerce extérieur, de la consommation, et de l’emploi agricole.
Vous n’avez pas pu assister à notre webinaire d’actualités agricoles ? Pas de panique : vous retrouverez ci-dessous le support de présentation et le replay !

Retrouvez le support de présentation et le replay du webinaire

A l’occasion de la publication de notre Note de Rentrée, un webinaire a eu lieu le jeudi 11 septembre, reprenant les éléments principaux de la Note. Retrouvez ici le support de présentation ainsi que le replay du webinaire :

La note de rentrée

Cliquez ici pour lire la Note de Rentrée, dont voici un résumé par filière ci-dessous.

Filière lait

Le prix moyen payé aux producteurs bretons ramené à un lait de composition standard (38 MG, 32 MP) est à un niveau élevé : 487 €/1 000 litres en mai, soit une hausse annuelle de 8,2 %. La collecte a aussi été dynamique grâce à une bonne pousse de l’herbe. Ce bilan positif est cependant entaché par la progression de la FCO en Bretagne et par la sécheresse qui devrait impacter la collecte en fin d’été.

Filière porc

Les prix refluent depuis le début du mois d’août et repassent sous le niveau des trois dernières années. Ils restent malgré tout à des niveaux relativement élevés. Sur les cinq premiers mois de 2025, les abattages bretons font du surplace après le rebond de 2024. L’accord commercial signé entre l’UE et les Etats-Unis pourrait conduire à l’arrivée de viande porcine américaine sur le marché commun.

Filière volailles de chair

Alors que les cas d’influenza aviaire ont été rares ces derniers mois et que la consommation est porteuse, les abattages bretons de volaille de chair font du surplace. Par ailleurs, le quota pour les importations européennes de viande de volaille en provenance d’Ukraine est passé de 90 000 tonnes à 120 000 tonnes par an.

Filière œufs

Les cotations des œufs coquille et ovoproduits reculent depuis mai, mais restent à un niveau élevé. Les achats des ménages sont dynamiques, principalement en œufs au sol et en Label Rouge. Les importations de l’UE en provenance d’Ukraine maintiennent leur progression.

Filière viande bovine

La baisse de la production de viande bovine se poursuit en Bretagne en 2025, tant pour les gros bovins que pour les veaux de boucherie. Malgré une rentabilité accrue des élevages, le nombre de naissances de veaux continue de baisser en partie à cause des épizooties. Jusqu’où monteront les prix pour que la consommation baisse en proportion de la production ?

Filière légumes frais

La chaleur et le manque d’eau ont impacté la production de légumes. La saison a été compliquée en pommes de terre, artichauts et cocos. Les tomates s’en sortent bien malgré la hausse des coûts énergétiques et la concurrence marocaine. La consommation de légumes manque de dynamisme, surtout en légumes bio.

Filière légumes destinés à la transformation

La campagne 2025 est marquée par un fort recul des surfaces prévisionnelles. Cette baisse est amplifiée par l’impact des conditions météorologiques de l’été sur les rendements. La consommation est tirée par les légumes bio, principalement surgelés. Des mouvements sont annoncés dans le maillon industriel et en particulier par la coopérative Eureden.

Filière alimentation animale

Les volumes bretons d’aliments pour poules pondeuses sont en fort retrait sur 2025. Le règlement européen pour lutter contre la déforestation importée, qui doit s’appliquer au 30 décembre 2025, manque toujours de clarté sur les conditions d’application. La Commission européenne a mis en place des droits anti-dumping définitifs concernant les importations chinoises de lysine.

Filière grandes cultures

Les rendements des cultures d’hiver sont bons, dans la moyenne quinquennale, ce qui permet de maintenir des marges correctes. Pour le maïs, la situation est très hétérogène. Le rendement ensilage pourrait être réduit de moitié dans les secteurs les plus séchants.

Industries agroalimentaires

La rentabilité de l’agroalimentaire breton se dégrade : baisse de la valeur ajoutée et du taux de profitabilité. La capacité d’autofinancement est trop faible pour permettre les investissements nécessaires à la compétitivité du secteur. Néanmoins, l’activité en Bretagne retrouve des couleurs sur le 1er semestre 2025.

Commerce extérieur et accords commerciaux

Le commerce agricole et agroalimentaire breton se maintient dans un contexte international tendu. L’accord avec les Etats-Unis aboutit sur des droits de douane de 15 % pour les produits européens. Les tensions commerciales avec la Chine se poursuivent.

Consommation-Distribution

L’inflation qui semblait s’être éloignée dans les rayons de la grande distribution refait surface. Elle demeure quoi qu’il arrive très élevée sur quatre ans. Les volumes vendus sont en revanche revenus à la hausse pour la première fois depuis le début de l’inflation, grâce à une météo favorable très profitable aux produits saisonniers. Une embellie qui ne doit cependant pas faire oublier une rentrée économique difficile, ce qui pourrait à nouveau avoir des conséquences sur l’attitude des consommateurs.

Emploi agricole et agroalimentaire

En agriculture, l’emploi non salarié diminue toujours, compensé par le recours au salariat. Dans les IAA, l’évolution du salariat est positive sur les derniers trimestres ; par contre, l’intérim a du mal à se redresser. Tous secteurs confondus, le marché du travail en Bretagne montre des signes d’essoufflement avec un salariat et un taux de chômage quasiment stables, ainsi qu’avec une baisse des intentions de recrutement.