Nombre d’emplois par exploitation et recours à l’externalisation : des différences selon les productions

Selon le dernier recensement agricole de 2020, sur les 26 347 exploitations agricoles bretonnes, le volume de travail réalisé par les travailleurs (main d’œuvre familiale et salariée) représente 51 400 équivalents temps plein (ETP). Depuis 2010, ce volume de travail a diminué de 10 %, soit une baisse moins rapide que celle des exploitations (-23,5 %), ce qui traduit l’agrandissement de la taille moyenne des exploitations en nombre d’actifs. Cette taille augmente grâce au développement de l’emploi salarié (+16 % d’ETP salariés soit +15 % pour les salariés permanents et +20% pour les salariés saisonniers et occasionnels), alors que du côté du travail familial, les ETP sont en baisse de 18 %. Une exploitation bretonne compte donc en moyenne 2 ETP en 2020, contre 1,7 en 2010 (soit +18 % en 10 ans).

Cette moyenne de 2 ETP par exploitation est tirée par la prédominance des exploitations spécialisées en bovins lait qui sont les plus nombreuses et qui occupent aussi le plus de main d’œuvre agricole (à 97 % de la main d’œuvre permanente). Une exploitation laitière compte alors en moyenne 2,1 ETP.

Les 1 690 exploitations en maraîchage – horticulture sont moins nombreuses (de l’ordre de 1 700) et occupent quant à elles 9 210 ETP (29 % d’ETP saisonniers ou occasionnels). Ce sont donc ces exploitations qui mobilisent le plus de travail par exploitation avec une moyenne de 5,5 ETP.

L’externalisation particulièrement développée en Bretagne

En 2020, 80 % des exploitations bretonnes font appel à des prestataires de services, en particulier des ETA ou des CUMA. C’est plus qu’au niveau national où ce taux n’est que de 56 %, sans doute du fait de la prédominance des activités d’élevage dans la région, activités qui ont souvent recours à l’externalisation.

Ainsi, la quasi-totalité des élevages laitiers bretons font appel à ces services, et plus de 80 % pour les autres élevages (hors élevages ovins). Le taux de recours à ces services augmente avec la dimension économique des exploitations : 52 % pour les micro et 89 % pour les grandes exploitations.