Situation économique et sociale de l’agriculture et de l’agroalimentaire en Bretagne – septembre 2022
C’est la rentrée ! Pour gagner du temps et vous remettre à jour rapidement sur la situation macroéconomique et politique des filières agricoles régionales, le service économie-emploi de la Chambre d’agriculture publie sa note de rentrée. Au programme, notamment :
- Sécheresse : Malgré les pluies qui sont tombées à la mi-août, les réserves en eau des sols sont épuisées sur l’ensemble de la Bretagne. Parmi les cultures plus impactées par la sécheresse se trouvent certaines cultures légumières et maraîchères victimes d’une chaleur trop intense, et les maïs semés courant mai ou sur sols superficiels ou avec dérobée en précédent. L’humidité en surface permet de commencer les semis de colza et de certains légumes destinés à la transformation. Toutefois, un retour des pluies en septembre sera nécessaire pour permettre le bon développement de ces cultures.
- Recensement Agricole 2020 : La Bretagne a perdu un quart de ses exploitations agricoles entre 2010 et 2020, soit 8 100 exploitations. Mais cette baisse est moins forte que sur la décennie précédente. La taille moyenne des exploitations est de 62 ha en 2020, soit 14 ha de plus qu’en 2010. Si les exploitations restent majoritairement tournées vers l’élevage, la part du végétal progresse.
- Filière lait : En mai 2022, le prix moyen payé aux producteurs bretons ramené à un lait de composition standard (38 MG, 32 MP) est de 446 €/1 000 litres soit une hausse du prix de 24,6 % en un an, à peine supérieure à la hausse des coûts de production (+22,3 %). Depuis la fin du printemps se sont accumulées des tensions entre les acteurs de la filière, dans un contexte de forte inflation et d’un risque de pénurie de certains produits laitiers en GMS. En Bretagne, la diminution du cheptel laitier se poursuit (-2,3 % en un an).
- Filière porc : Le prix du porc a dépassé le niveau symbolique des 2,00 €/kg de carcasse au MPB en août, un record depuis la mise en œuvre de la monnaie unique. Cette situation s’explique par la baisse de la production partout en Europe, les prévisions indiquent que cette situation devrait perdurer au deuxième semestre 2022. Les coûts de production, après avoir fortement progressé, commencent à se stabiliser grâce à la détente du prix des céréales. Par ailleurs, la Fièvre Porcine Africaine continue de progresser en Europe et menace directement la France.
- Consommation – Distribution : En août, l’inflation atteignait presque les 8 % sur un an pour les produits alimentaires de grande consommation et frais. Une baisse de la consommation des ménages est d’ores et déjà observée, tandis que les accords peinent à être trouvés dans les négociations commerciales face à l’augmentation sans précédent des charges de l’amont. Des conditions qui ne devraient pas s’arranger avant la fin de l’année, avec un pic inflationniste à attendre en décembre. Difficile dans ce contexte de savoir sur quel pied danser pour les distributeurs qui rivalisent actuellement de promotions pour garder leurs clients.
- Politiques publiques : Le 15 juillet, le ministère de l’agriculture a transmis la version en principe finale du PSN (plan stratégique national) pour validation à la Commission européenne. Cette version apporte un certain nombre de précisions, et de modifications, en particulier sur l’écorégime (complément pour l’agriculture biologique) et la conditionnalité (BCAE 7 : rotation des cultures).
Mais aussi l’actualité des autres filières bretonnes, telles que les volailles de chair, les œufs, la viande bovine, les légumes frais, les légumes destinés à la transformation, les grandes cultures, ainsi que l’actualité des IAA et du commerce extérieur régional.
Retrouvez l’intégralité de cette note de rentrée ici :