4 148 exploitations en cultures spécialisées en 2020 en Bretagne

Les données du Recensement agricole 2020 détaillées ici s’intéressent aux exploitations en cultures spécialisées bretonnes. Ce secteur concerne les productions de légumes, de pommes de terre, de fleurs et de plantes ornementales.

Deux secteurs géographiques distincts détiennent plus de la moitié des exploitations en cultures spécialisées. Tout d’abord le Nord-Bretagne (les zones côtières du Finistère, des Côtes d’Armor et de l’Ille-et-Vilaine) qui centralise plus de 36 % des exploitations. Ce sont en grande partie des exploitations en légumes de plein champ. Ensuite, le Sud des Côtes d’Armor, le Nord-Morbihan et l’Est du Finistère regroupe 22 % des exploitations bretonnes en cultures spécialisées. Ce sont plutôt des exploitations de production de légumes pour la transformation.

Avec 1 722 exploitations, le Finistère est en tête des départements bretons. Effectivement, il totalise 55 % des exploitations en serres chauffées, 47 % des maraîchers, 61 % des exploitations de plants de pomme de terre et 44 % des pépinières ornementales de Bretagne. De son côté, le Morbihan est le 1er département pour la production de légumes destinés à la transformation.

15 163 Équivalents Temps Plein dans les exploitations en cultures spécialisées

La main d’œuvre des exploitations est constituée de 5 930 chefs d’exploitation, 7 016 salariés permanents et 19 917 salariés occasionnels. Cela représente un total de 15 163 ETP. Avec 63 % des ETP, la main d’œuvre salariée, permanente et occasionnelle, est essentielle dans les exploitations en cultures spécialisées. Le département du Finistère regroupe 54 % de la main d’œuvre bretonne totale en effectifs et la moitié de la main d’œuvre régionale en ETP.

Les femmes sont peu présentes à la tête des exploitations. En effet, elles représentent seulement 16 % des chefs d’exploitation contre 27 % pour la totalité des exploitations bretonnes. En 2020, 34 % des chefs d’exploitations en cultures spécialisées ont plus de 55 ans. Cette part s’élève à 33 % pour les hommes et 40 % pour les femmes.

Une moyenne d’âge de 48,2 ans pour les chefs d’exploitation en cultures spécialisées

La moyenne d’âge des chefs d’exploitation en cultures spécialisées est légèrement inférieure à celle des chefs d’exploitation de la totalité des exploitations bretonnes. Ainsi, elle atteint respectivement 48,2 ans contre 49, 9 ans. 495 exploitations ont un chef âgé de 60 ans ou plus. Pour 27 % d’entre elles, le départ du chef d’exploitation n’est pas envisagé dans l’immédiat. Une reprise est prévue pour 40 % d’entre elles. Cependant, pour 9 %, l’exploitation va disparaître au profit de l’agrandissement et pour 1 %, les terres iront vers un usage non agricole. Enfin, pour les 23 % restant, rien n’est encore déterminé.

A noter que la disparition des terres au profit de l’agrandissement est plus accentuée dans le Finistère (11 %). A l’inverse, elle est nettement moins élevée en Ille-et-Vilaine (6 %) et dans les Côtes d’Armor (7 %). L’indécision sur le devenir de l’exploitation monte à 30 % en Ille-et-Vilaine. En comparaison, pour l’ensemble des exploitations bretonnes, 11 % d’entre elles vont disparaitre au profit de l’agrandissement et le taux d’indécision est plus élevé (31 %).

Un deuxième article que vous trouverez ici donne des compléments d’information sur les productions animales, l’irrigation et les démarches de qualité pour les exploitations en cultures spécialisées.

Rédigé par Nathalie Le Drezen

Chargée de mission Economie - Emploi, référente sur les filières légumes frais, légumes transformés et œufs de consommation

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