L’élevage porcin breton en quelques illustrations

L’analyse des chiffres de la base de données BD Porc permet de faire un état des lieux de l’élevage porcin breton. Alors que le nombre de sites d’élevage recule de 17 % entre 2018 et 2024, on constate une légère progression de la part des sites d’engraissement par rapport aux sites naisseur-engraisseur. Toutefois, certains territoires voient leur production se contracter fortement.

BD Porc est une base de données professionnelles, qui réunit des informations sur les exploitations, les sites, les détenteurs et les mouvements de porcs en France. C’est donc une source d’information précieuse pour suivre l’élevage porcin breton.

Son analyse fait ressortir que la Bretagne compte 4 693 sites d’élevage porcin en 2024. La carte ci-dessous montre que leur nombre est plus élevé dans l’est des Côtes d’Armor, le nord Finistère et en centre Morbihan.

Carte de densité des sites d’élevage porcin en Bretagne en 2024, par communauté de communes

Une baisse continue du nombre de sites

Les chiffres de BD porc montrent que le nombre de sites d’élevage recule de 17 % entre 2018 et 2024, soit environ 3 % par an. Il y avait en effet 5 676 sites en 2018.

Baisse de 17 % du nombre de sites d’élevage porcin en Bretagne

Source : BD porc

La répartition entre le nombre de sites de naissage, de naissage-engraissement et d’engraissement évolue assez peu. Les sites spécialisés naisseur représentent 3,7 % du total. Les sites naisseur-engraisseur sont passés d’une part de 40 % en 2018 à 36 % en 2024 alors que le nombre de sites d’engraissement a progressé dans les mêmes proportions, passant de 56 % en 2018 à 60 % en 2024.

Cette répartition des orientations fluctue d’un département à l’autre : le Finistère compte la plus forte proportion de naisseurs-engraisseurs alors que le Morbihan est plus orienté engraisseurs.

Un profil plus naisseur-engraisseur dans le Finistère et plus engraisseur dans le Morbihan

Source : BD Porc, données 2024

La carte ci-dessous précise le ratio du nombre de places d’engraissement sur le nombre de places de reproducteurs (places de truies) par communauté de communes.

Pas d’orientation territoriale nette sur l’équilibre naissage/engraissement en 2024

Elle ne fait pas ressortir de tendance nette si ce n’est que l’Ille-et-Vilaine présente un ratio élevé de places d’engraissement sur l’essentiel de son territoire.

La plupart des territoires touchés par un recul de la production

La production porcine bretonne a connu une contraction de ses volumes ces dernières années. Elle est ainsi passée de 1,26 million de tonnes en 2021 à 1,18 million de tonnes en 2024 soit une décroissance de 6,4 %. Les données de BD porc permettent d’affiner ces évolutions au niveau des communautés de communes.

L’essentiel des territoires bretons touchés par le déclin de la production

Très peu de territoires échappent à la baisse des volumes. En effet, la plupart des zones denses en élevage connaissent des replis proches de la moyenne régionale. Les variations les plus extrêmes concernent les zones moins denses : par exemple, les secteurs autour de Rennes et de Vannes subissent des pertes de production supérieur à 15 %. Si les chiffres de BD Porc permettent de faire ces constats, seuls les acteurs de terrain pourraient expliquer les raisons de ces différences territoriales.